Enurésie : tordre le coup aux fausses idées

La meilleure solution est d’attendre que cela passe tout seul :

FAUX: Seulement 15% des enfants souffrants d’énurésie stoppent le pipi au lit chaque année. Cela veut dire que 85% des autres enfants auront toujours ce problème l’année prochaine. Nous disposons de techniques sûres aujourd’hui pour aider votre enfant à surmonter son énurésie. Il n’est donc pas recommandé d’attendre. L’énurésie engendre beaucoup de stresse pour les enfants et leur famille (nettoyage des draps, achat de couches, replis de l’enfant sur lui-même, refus d’aller chez des amis.) Nous vous conseillons cependant de ne pas traiter un enfant avant 6 ans.

Les enfants souffrants d’énurésie ont des problèmes physiques ou mentaux

FAUX : Seulement 3% des enfants atteints d'énurésie nocturne primaire ont une cause physique ou urologique. Les problèmes psychologiques ayant pour cause l'énurésie primaire ne sont pas commun. Et même ainsi, les enfants souffrant de difficultés émotionnelles peuvent prétendre à un traitement pour l'énurésie.

Si l’enfant est un gros dormeur, l’alarme ne fonctionnera pas :

FAUX : Les enfants atteints d'énurésie peuvent avoir un seuil plus élevé pour les bruits forts que les autres enfants. Initialement, l'alarme est entendue par les parents, qui peuvent alors réveiller leur enfant et les accompagner à la salle de bains. Au fil du temps, le cerveau de l'enfant commence à associer le bruit d'alarme avec l'action de l'arrêt de l'écoulement et d'aller aux toilettes. Peu à peu, les enfants apprennent à contrôler leurs muscles en réponse à une vessie pleine.

Si mon enfant ne me parle pas de son énurésie, c’est qu’il s'en fiche pour le moment

FAUX : Aucun enfant ne veut se réveiller dans un lit mouillé. Quand les enfants atteignent l'âge scolaire et réalisent que leurs amis ne portent pas de protections jetables ou s’inquiètent de se réveiller à un lit mouillé, leur estime de soi et l'indépendance sociale va en être entachée. En milieu scolaire, leurs activités sociales adaptées à leur âge peuvent être fortement réduite. Tous les enfants préfèrent être secs, et si on leur donne les moyens de contrôler cela, ils seront très coopératifs avec les traitements et les alarmes pipi au lit.

L’énurésie est juste un petit problème de plus qui va s’en aller facilement

FAUX : L'énurésie a de nombreuses conséquences graves qui en font un véritable problème. Financièrement, l'énurésie peut avoir un coût énorme. Les charges supplémentaires de linge chaque jour peuvent coûter jusqu'à 600 € par année. L’utilisation de culottes jetables peuvent facilement ajouter jusqu'à plus de 200 € par année. Les Médicaments pour l'énurésie peuvent coûter jusqu'à 3€ par comprimé, et même avec la prise en charge de la sécurité sociale. Emotionnellement, l'énurésie à de graves répercussions sur les enfants et sur leurs familles. Cacher l'énurésie aux autres membres de la famille et amis est très douloureux pour les enfants. Les amis et les frères et sœurs peuvent être cruels, le taquiner ou l’humilier. Les parents font tous les efforts pour éviter les taquineries de frères et sœurs, mais les camarades de classe sont une autre affaire. Les enfants atteints d'énurésie peuvent se retrancher sur eux-mêmes et en être très malheureux. En notion de temps et de patience, l'énurésie a un réel impact. Le lavage devient quotidien, et occupe chaque jours les parents. Toute la famille perd en qualité et en durée de sommeil. Les fournitures nécessaires en dehors de la maison devient vite ennuyeux (alèses, couches, vêtements de rechange…). D’une manière générale, l'énurésie de l'enfant peut réduire le nombre d'options disponibles pour une famille.

Mon enfant est le seul à avoir ce problème

FAUX : L'énurésie est un problème extrêmement fréquent, et les chances sont que dans l’entourage proche de l’enfant, un adulte dans sa vie a eu ce même problème. Si un parent, grands-parents, une tante ou un oncle ont eu ce souci, nous vous recommandons de partager son histoire avec l’enfant. Il peut être très apaisant d'apprendre qu'un adulte respecté et admiré a vécu le même problème. Rappeler aussi aux enfants que, dans une classe de 25 enfants âgés de 8 ans, au moins un ou deux autres enfants mouillent aussi leur lit.

L’énurésie persiste car les enfants portent des couches

FAUX : La plupart des enfants sont propres entre 2 et 4 ans. Il existe généralement trois types d'enfants quand il s’agit de propreté nocturne :

• Ceux qui le sont spontanément.
• Ceux qui commencent avec une nuit sèche occasionnelle, puis des progrès de plus en plus réguliers, et enfin pour devenir totalement propres sans aucune intervention. Environ vers l’âge de 6 ans.
• Ceux qui ont eu très peu de nuits sèches dans leur vie. Ces enfants peuvent mouiller le lit et ceci n’importe où ils se trouvent. Même si leur absorption de liquide est limitée, ou même si leurs parents les emmènent aux toilettes pendant la nuit. Dans ce cas, l’utilisation de protections jetables peut diminuer la frustration des parents et des enfants jusqu'à ce qu'un programme de traitement par alarme soit mis en place.

Punir ou priver un enfant va le rendre propre plus tôt

FAUX : Rappelez-vous, les enfants ne contrôlent pas consciemment leur énurésie. Punir les enfants pour une activité sur laquelle ils n’ont aucun contrôle est déconseillée voir aggravante. Traitez le pipi au lit d'une manière constructive, par exemple comme demander à votre enfant de vous aider à faire le lit ou faire la lessive. Cela devrait être considéré comme le partage des tâches ménagères, et non pas comme une punition.

La puberté guérie souvent l’énurésie

FAUX : Même se il est vrai que le nombre d'enfants énurétiques diminue avec l'âge, un petit pourcentage même de plus de 18 ans continuent l'énurésie nocturne. La puberté ne guérit pas l'énurésie nocturne, et il n'y a aucune raison d'attendre jusqu'à ce qu'un enfant se approche de cet âge avant de tenter un traitement. Il ne faut pas prendre cet âge comme âge de la dernière chance

Traiter l’énurésie avec des médicaments est la meilleure méthode

FAUX : Bien que les médicaments tels que la desmopressine (DDAVP) ou Ditropan (oxybutynine) fonctionnent bien en complément à la thérapie et dans les cas où un enfant doit être sec pour un court laps de temps, l'utilisation seule de médicaments aide rarement les enfants à surmonter définitivement l'énurésie. Lorsque le médicament est arrêté, 80 à 90% de ces enfants recommencent leurs épisodes de pipi au lit. Les enfants qui utilisent les alarmes sont neuf fois plus susceptibles de devenir propres et de rester au sec que ceux qui utilisent les médicaments en seule solution de traitement.

Crédits : Bed Wet - Kid Medical